Les paliers du méditant
Étape 1
Observer son mental et prendre conscience de son activité. Observer ses émotions et leurs manifestations dans le corps. C’est l’étape la plus facile où on laisse défiler ses pensées sans s’y accrocher ni les juger. Ce qui est plus ardu, c’est qu’il faut demeurer conscient de l’activité du mental et des émotions qui nous traversent. Le piège est de tomber dans une paresse où on laisse défiler les pensées, on les suit mais en perdant la conscience d’être présent à les observer. Il faut être patient et bienveillant envers nous-même. Quand on remarque qu’on s’est laissé emporter, on revient à notre conscience en douceur.
Étape 2
C’est l’étape où il faut être capable de purifier ses pensées et ses émotions pour qu’elles soient positives et constructives. Ce qui est important c’est de ne jamais combattre ses pensées ni ses émotions. Il faut les accepter telles qu’elles sont et les accueillir pleinement. Il faut comprendre qu’elles ont leur raison d’exister et il faut saisir ces raisons. Mais d’un autre côté, il faut comprendre qu’on a le pouvoir de changer ce qui nous habite.
Il est utile d’utiliser des mantras à ce stade. C’est une étape où il se produit un ralentissement de la vitesse de défilement des pensées. Quand les pensées ralentissent, on prend conscience des moments de silences entre les mots. Quand les pensées sont positives, on calme l’ego et on se dirige vers un lâcher-prise essentiel aux étapes suivantes.
Étape 3
Lors de cette étape on arrive à sortir de son mental pour aller vers son silence intérieur. On peut arrêter le mental sur demande et écouter le silence présent derrière les pensées. Cela arrive quand on a de l’expérience en méditation et qu’on comprend l’origine et les bordures du mental. À force de méditer, on prend conscience des moments de silence entre les pensées et ces moments deviennent de plus en plus longs. Ce silence amène une grande paix intérieure et beaucoup d’économie d’énergie puisque le mental consomme une grande quantité d’énergie vitale.
Étape 4
C’est l’étape où l’on sort de son ego pour aller vers sa vacuité intérieure. C’est très difficile à expliquer en mots parce que les mots ne peuvent pas saisir cette réalité de manière complète. Comment y arriver ne s’explique pas. Ce que je peux en dire c’est que l’ego est la sensation du « moi ». En amenant sa conscience à s’ouvrir, on est capable de sortir de ce « moi » pour goûter à une conscience beaucoup plus vaste. Il ne faut pas chercher à atteindre cet état parce que celui qui cherche est l’ego et il ne pourra jamais y arriver puisque cela le dépasse. Cet état ne peut survenir que dans un total lâcher-prise sur tout ce qui existe pour l’ego.
Sortir du mental et de l'ego
Sortir du mental veut dire entrer dans un silence où il n’y a plus de pensées.
Sortir de l’ego veut dire qu’on perd la sensation du « moi », on entre dans un espace où on a perdu notre identité pour une conscience plus vaste.
On peut sortir du mental tout en restant accroché à son ego, même si le mental et l’ego sont intimement reliés.

Plus la méditation devient profonde, plus tu deviens maître de tes pensées. Tu vas dire « stop » et ton mental va s’arrêter. Tu vas dire « bouge » et ton mental va bouger. Quand cette capacité te sera acquise, tu ne tomberas plus. Tant que ce n’est pas acquis, si tu arrêtes de méditer, bientôt tes résultats se dissiperont.
Le contrôle du mental
Il y a un espace en toi qui génère tes pensées.
Quand tu ressens d’où naissent tes pensées, tu peux les empêcher de naître.
La première étape est de trouver cet espace, le générateur des pensées. Et c’est en observant ton mental avec patience et constance que tu vas le trouver. D’où l’importance de la méditation.
La deuxième étape est d’apprendre à contrôler ce centre générateur des pensées. Tu peux choisir le débit et le contenu de tes pensées. Si tu choisis le silence, au moment où tu sens qu’une pensée va naître, prends une inspiration profonde et ancre-toi encore plus profondément dans ta présence.
ON NE PEUT PAS COMBATTRE LE MENTAL.
Tu ne peux pas combattre une pensée une fois qu’elle est née mais ce qui est merveilleux, c’est que tu peux l’empêcher de naître. Quand la pensée naît , tu ne peux que la laisser passer, sans t’y accrocher.

