La nature

La nature

 

Notre origine, notre maison, notre survie. L’être humain a fait l’erreur de croire qu’il peut s’extraire de la nature et de ses lois. Il a oublié qu’il n’en est pas le maître, mais seulement une partie intégrante et que pour survivre, il doit la respecter. Par chance, elle le lui rappelle de temps en temps. Nous aurons à retrouver notre juste place en son sein. 

 

La nature est une source d’énergie vitale incroyable. Elle est l’endroit où l’on peut retrouver ses racines et guérir ses blessures. La nature est abondance et générosité. Elle donne, sans rien attendre en retour, même à ceux qui l’épuisent et en abusent.

Les autochtones vivent en harmonie avec la nature dans un climat communautaire profondément humain. Ils sont dénués de toute ambition autre que celle de se comprendre, de voir grandir leurs enfants et s’épanouir leur peuple. Leur mode de vie protège la nature et ils sont remplis d’un profond respect pour tout être et toute chose. 

Les civilisations n’existent que depuis les douze mille dernières années. Elles ont cette particularité de croître et de s’étendre très rapidement pour ensuite tomber et disparaître. Les communautés autochtones, quant à elle, existent depuis des siècles sans changement majeur de leur mode de vie ou dans leur style d’occupation du territoire. Pourquoi? Parce qu’elles sont en harmonie avec le monde naturel.

Aigle Bleu

Le langage de la nature

Nous avons oublié comment écouter le langage de la nature. Toute la nature communique en tout temps. Les arbres, les plantes, les minéraux et les animaux ont leurs propres fréquences. On n’a qu’à ouvrir notre espace intérieur pour tout recevoir. Mais nous avons oublié comment faire parce que nous ne sommes que rarement en contact avec elle. Et quand nous entrons en contact avec la nature nous parlons avec nos compagnons ou nous pensons à plein de chose, le mental bien plein, ce qui fait que nous ne pouvons pas entendre sa musique.

Et notre vie, à l’abri des lieux fréquentés, trouve des langues dans les arbres, des livres dans les ruisseaux, des sermons dans les pierres et le bien en chaque chose.
William Shakespeare

La forêt

Quand tu entres dans une forêt, tu peux ressentir une énergie incroyable emplir l’espace et par le fait même, ton coeur.

Le calme et la beauté du monde naturel aident celui qui cherche à comprendre le but et la raison de sa présence sur la terre. La nature reflète beaucoup mieux que les livres les lois universelles de la Création. Pour l’Indien, la voix du Créateur parle à travers les éléments, les vents, les nuages, les plantes et les animaux. Son mode de vie lui permet de consacrer de longues heures à la réflexion et à la méditation. Les épreuves d’une vie ardue au sein de la nature l’amènent à une plus grande compréhension de lui-même et du monde qui l’entoure.

Aigle Bleu

Méditation sous un arbre

Les arbres possèdent une très grande sagesse. Difficile à croire?

Choisis un arbre. Demande-lui la permission de t’asseoir à ses racines. Vide ton mental et écoute ton silence intérieur. L’arbre te nourrira généreusement par son énergie. C’est ainsi. L’arbre ne te juge pas. Il donne simplement. Certaines phrases, images ou sensations pourraient survenir en toi. Elles pourraient venir de lui.

J’ai d’abord dit merci et le soleil est sorti. Le ciel était magnifique avec ses nuages gonflés de ouate. Le vent soufflait fort et le ciel changeait rapidement.

Je me suis assise sur le bord d’un ruisseau et après quelques minutes je me sentais faisant partie de cet espace.

Je me suis fait agréablement surprendre par un court orage. J’adore sentir la pluie sur mes joues. Je me suis réfugiée sous les arbres parce que le vent devenait troublant. Une fois dans la forêt, ma protection était tendre et affectueuse.

Je me suis approchée d’un arbre majestueux. J’ai collé mon front sur son écorce. Je lui ai parlé et il m’a reçue, il m’a entendue. Puis il m’a répondu avec une très grande sagesse. Il m’a régénéré de son énergie. J’ai senti que pour lui je n’étais pas différente de tout ce qui l’entourait. Je n’avais pas plus de valeur à ses yeux que la petite fourmi qui lui chatouillait les racines. Ça m’a fait du bien de me sentir à ma juste place.

Merci à la terre d’accueillir mes pas sans jugement.

Btissama

Ne pas enfreindre les lois de la nature

J’étais en forêt et j’ai vu un papillon emprisonné dans une toile d’araignée. Dans un élan de solidarité, j’ai brisé la toile pour libérer le papillon. Il n’a pas pu aller très loin, étant probablement trop affaibli. Puis j’ai ressenti en moi: «N’interviens pas dans l’ordre de la nature.»

J’ai ressenti que ce que je venais de faire, je n’en avais pas la permission. En tant qu’humain, on se permet d’intervenir sur des situations qu’on ne devrait pas toucher. On n’a malheureusement pas une vision suffisamment globale du monde qui nous entoure pour essayer de le manipuler à notre guise. C’est en faisant cela qu’on défait l’équilibre de notre terre.

La sagesse c’est de savoir quand intervenir et quand se retenir.

Btissama

Apprendre à marcher en silence

 

Quand on marche en silence, on peut goûter à la richesse de la nature. On entend les sons du vent, de l’eau, les craquements des arbres, les cris des animaux. Le bruit fait fuir les animaux, alors dans le silence, on peut mieux les observer.

 

Le silence nous permet d’être à l’écoute de nos sensations dans cet espace paisible. On peut ressentir notre corps, écouter nos émotions et vibrer notre connexion à la nature. 

Un jour, je marchais dans une forêt magnifique, dense et vierge, où on ne croise presque jamais personne. À un moment, je croise une gentille dame et son mari qui semblaient épuisés par leur marche. La dame me dit spontanément en me voyant, dans un élan de joie: «Haa! Enfin de la vie!»

J’ai souri. Elle n’avait pas réalisé que de la vie, il y en avait partout autour d’elle…

Btissama

La nature et sa conscience

Dans la nature, tout a une conscience; les animaux, les arbres et les plantes, les pierres, les rivières, le vent… C’est quand on se connecte à la nature, au-delà de notre mental, qu’on peut ressentir, comprendre et communiquer avec cette conscience.

Bonjour à vous,

Je suis la rivière.

Des humains sont venus s’amuser sur mes rives. Ils se baignaient en moi et ils riaient. Je ressentais leur joie.

Puis vint un moment où ils ont commencé à s’ennuyer. Ne sachant quoi faire, ils se sont mis à déplacer toutes mes roches et à les empiler. Ils devraient savoir qu’ils ne peuvent pas faire cela. Il y a un ordre en moi qui ne doit pas être défait. Mais inconscients, ils ont continué. Et ils parlaient fort, perturbés, sans le savoir, par leur agitation mentale.

Ces personnes ont brisé mon harmonie.

Ils devraient prendre exemple sur les arbres et leur immobilité tranquille. Quelle espèce animale perturbe son environnement par ennui? J’espère que la prochaine espèce humaine sera plus calme et respectueuse.

Si je suis encore là.