La plupart de nos vies sont disciplinées par les pressions extérieures de la société, de la famille, de nos souffrances, de notre expérience, par notre conformisme à une idéologie ou à ses structures. Ces disciplines sont mortelles. C’est sans contrainte, sans répression, sans aucune forme de crainte qu’il nous faut nous discipliner. Mais comment nous y prendre? Il ne s’agit pas de se discipliner d’abord et ensuite d’acquérir la liberté. Celle-ci doit se trouver au tout début, pas à la fin.
La liberté se trouve à l'intérieur de soi
Tu veux être libre?
Commence par te libérer de toi-même, à l’intérieur de toi.
Tu es, sans le savoir, dans la prison la plus faussement sécurisée.
Cette prison, c’est toi qui l’a créée.
Tu es prisonnier du regard des autres.
Tu es prisonnier de tes désirs.
Tu es prisonnier de tes illusions.
Tu es prisonnier de tes émotions.
Tu es prisonnier de tes peurs.
Libère-toi!
Ta vraie liberté est entre tes mains.
La liberté signifie la capacité de dire oui lorsque le oui est nécessaire, de dire non lorsque le non est nécessaire et de rester parfois silencieux lorsqu’il n’y a rien à dire. Il y a liberté lorsque ces trois conditions sont réunies.
La liberté pour fuir la vie?
La liberté est primordiale.
Mais parfois une peur de la vie peut être masquée par un désir disproportionné de liberté. Et ce désir fait souffrir la personne qui le vit.
L’inconscient d’une personne qui a peur de la vie, de ses engagements, de ses souffrances potentielles, pour ne pas voir cette peur en face, va créer un désir énorme de liberté qui va la tenir loin de ses peurs et ainsi ne pas avoir à les affronter.
La liberté devient l’excuse pour ne pas affronter la vie.
Dans cette vie incarnée, notre liberté à toujours des limites. Notre corps est limité. Nos choix amènent des conséquences. La liberté absolue ne peut pas exister. Nous sommes limités par nos missions respectives, nos contrats de vie et notre libre-arbitre est en réalité plutôt limité.
Alors que devons-nous faire avec tout cela?
Simplement l’accepter.
Accepter les limites de la vie matérielle et évoluer du mieux de nos capacités.
Il ne sert à rien de se battre inconsciemment contre cette réalité. Ça ne fait que créer en nous des résistances qui nous blessent.
Bonne acceptation des limites de votre liberté incarnée!
Les gens ont vraiment une peur profonde de la liberté, même s’ils aiment bien faire de grands discours sur elle. Ma propre expérience est que très peu de gens veulent vraiment la liberté. Ils préfèrent de loin rester dans leur petite prison confortable. L’alternative signifie que vous devez faire quelque chose de votre liberté. Vous devez être prêt à être un chercheur, un créateur, mais très peu de gens sont prêts à faire un pèlerinage, à aller dans les profondeurs du silence du coeur et à prendre la responsabilité de l’amour. Vous allez devoir dissiper l’obscurité de la tristesse, sinon tôt ou tard, vous allez entrer dans une nouvelle prison.
Changez la situation en devenant créatif. Trouvez ce qui vous apporte de la joie dans la vie, essayez de découvrir ce que vous aimeriez créer, ce que vous voudriez être et ce que vous voulez donner comme définition de la vie. La liberté est seulement une chance de trouver une définition de vous-même, de réaliser votre vraie individualité, votre être authentique et de découvrir la joie qu’il y a à faire en sorte que le monde soit un peu plus beau, un peu meilleur.
La liberté c'est la capacité de choisir
S’engager pour être libre
Si tu es comme j’étais, tu évites de choisir. Carrément. Tu essaies de te garder un maximum d’ouvertures le plus longtemps possible. Tu évites de t’engager dans quelque aventure que ce soit.
Mais si t’engager en vérité vis-à-vis d’une personne, t’investir pleinement dans un lieu, un boulot ou une activité te prive de tout un champ d’expérience, multiplier les expériences te prive en revanche de goûter à la joie de l’expérience dans sa plénitude. Il y a des expériences que tu ne peux connaître que si tu résides au même endroit pendant cinq ans, que si tu cohabites avec la même personne depuis dix ans, que si tu as développé sur le long terme une compétence, un savoir-faire, un talent. Quand tu enchaînes les expériences les plus diverses, le rendement décroît à chaque nouvelle aventure, à chaque nouvelle rencontre.
Il y a de la liberté, et une libération dans l’engagement. J’ai trouvé davantage de perspectives et de bons côtés à rejeter les autres possibles, les distractions, pour me focaliser sur ce que j’avais élu et qui comptait authentiquement pour moi.
L’engagement concentre l’énergie sur quelques objectifs prioritaires, vers un degré de réussite plus élevé que celui qu’on aurait atteint en se dispersant. En ce sens, le refus des alternatives et de l’élargissement perpétuel au détriment de l’approfondissement s’avère libérateur.
Oui, élargir le champ des expériences est probablement nécessaire et souhaitable au cours de la jeunesse – car après tout, il faut bien s’extraire de son univers et découvrir dans quoi il semble valoir la peine de s’investir. Mais c’est en profondeur qu’est enfoui le trésor. C’est là qu’il nous appartient de creuser pour le dégager. Ça se vérifie dans les relations, dans le boulot, dans le style de vie – dans tout.
